Vision de Beren
Foulant les sentiers secrets
Que nul n’aurait trouvés
Où les rossignols avaient espéré
Te voir au Crépuscule danser.
Comme déclinait le jour assombri
D'aucune nuit ne pourrait rivaliser
Sinon ta chevelure, telle un lit
Que l’obscurité n’aurait su renier.
Dans leurs arbres grands élevés, ils acclament :
Lúthien !! Lúthien !!
Et leur chant accompagne tes pas.
Où m’égarant dans un rêve éveillé
Tant fugace m’était la réalité
Et frôlait mon regard dévoré
Pour contempler, ô douce beauté
Alors se taisait toute vie
Les murmures annonçaient la venue
Des hautes frondaisons, l’intrus que je suis
Et s’échappe la Belle, allant le pied nu.
Dans mon désespoir grand éperdu, je crie
Tinúviel !! Tinúviel !!
Comme je te prie de revenir à moi.
***Ilmarë***
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Illustration : Peinture de Peter Xavier Price.
© Peter Xavier Price